Services médicaux
Laura Gamble est née en 1887 à Wakefield (Québec). Infirmière au Toronto General Hospital, elle s'est enrôlée dans le Corps médical armé canadien. Elle a servi outre-mer dans des hôpitaux militaires en Angleterre, en France et en Grèce. Son travail lui a mérité une citation, de même qu'une médaille qu'elle a reçue au cours d'une cérémonie spéciale au Palais de Buckingham.
Laura Gamble était une des deux mille infirmières qui ont servi dans le Corps expéditionnaire canadien. Les infirmières militaires canadiennes étaient particulièrement reconnues pour leur gentillesse, leur efficacité et leur apparence professionnelle.
Leur travail, à proximité du front, était difficile et comportait de nombreux risques. La mort, avec laquelle elles composaient tous les jours, a aussi frappé leurs rangs et plusieurs infirmières ont perdu la vie en service commandé.
Bibliothèque et Archives Canada, MG30-E510
Laura Gamble (à droite) et une collègue, pendant la Première Guerre mondiale
Laura Gamble s'est enrôlée dans le Corps médical armé canadien en 1915. Elle était infirmière au Toronto General Hospital.
Bibliothèque et Archives Canada, RG 150, versement 1992-93/166, boîte 3391 - 1
Dossier militaire de Laura Gamble
Bibliothèque et Archives Canada, MG30-E510. With the permission of Mrs. J.F. Beauvais.
Extrait du journal personnel de l'infirmière Laura Gamble rédigé pendant son service militaire dans le Corps infirmier canadien sur le front Ouest, 1915-1919
Ces quelques pages du journal personnel de Laura Gamble démontrent les aspects plus inquiétants du travail d'infirmière militaire, lorsque les hôpitaux et unités de soins étaient bombardés. Comme les soldats, les infirmières risquaient leur vie en se rendant au front.
Bibliothèque et Archives Canada, MG30-E510
Document de citation de l'infirmière Laura Gamble, 29 mai 1920
Une citation permet à l'individu dont le travail et le courage a été reconnu de porter l'emblème de la feuille de chêne en bronze sur sa médaille de la Victoire, 29 mai 1920.
Bibliothèque et Archives Canada, MG30-E510
Document de présentation de la médaille de membre associée de l'Ordre de la Croix-Rouge royale (ARRC) à l'infirmière Laura Gamble à la suite de son service militaire dans le Corps infirmier canadien
Tout comme les soldats du Corps expéditionnaire canadien, les infirmières militaires reçoivent des médailles en reconnaissance de leurs services.
Bibliothèque et Archives Canada, MG30-E510
Telegram from Lord Chamberlin
Ce télégamme invite Laura Gamble à se présenter au Palais de Buckingham pour participer à la cérémonie de remise de médailles.
Une présence infirmière importante
Les infirmières militaires ont joué un rôle crucial dans les hôpitaux et les unités de soins, comme en témoigne l'infirmière-major du Corps infirmier, Margaret McDonald. Les conditions de vie et de travail étaient souvent difficiles et bien différentes de ce que les infirmières avaient connu dans les hôpitaux civils. Le rythme rapide, les nouveaux types de problèmes médicaux et la proximité des combats faisaient maintenant partie de leur quotidien.
Bibliothèque et Archives Canada, MG30 E 45, History of the Nursing Service, Correspondence, 1923
Lettre de Margaret McDonald à W.R. Landon, au sujet de la participation des infirmières militaires canadiennes à l'effort de guerre, 12 mai 1922
Dans cette lettre, Margaret McDonald présente le Corps infirmier canadien et démontre l'excellence de leur travail, entre autres en faisant la liste du nombre d'infirmières militaires décorées au cours de la Première Guerre mondiale.
Bibliothèque et Archives Canada, C-080026
Hôpital général canadien no 7, Étaples (France), vers 1917-1918
Les infirmières ont à composer avec un très grand nombre de patients, souvent sévèrement blessés.
Bibliothèque et Archives Canada, PA-003263
Sœurs canadiennes dégageant une aile d'hôpital par suite d'un raid de bombardement : Avancée à l'est d'Arras, octobre 1918
Cette photo illustre bien les dangers auxquels les infirmières militaires ont dû faire face. Les bombardements étaient un des nombreux risques du travail au front.
Un uniforme reconnu
Les infirmières canadiennes étaient les seules infirmières ayant le rang d'officier au sein des armées alliées. Elles étaient très fières de ce grade, de leur réputation et de leur uniforme. L'uniforme des infirmières militaires canadiennes, qui leur a valu le surnom de « bluebird » (merle bleu) par sa couleur, les démarquait en tant que membres du Corps expéditionnaire canadien, mais aussi en tant qu'officiers. L'apparence des infirmières militaires, en devoir comme pendant leurs temps libres, préoccupait beaucoup les autorités militaires.
Bibliothèque et Archives Canada, RG9 III-B-2, vol. 3480, dossier 10-11-8
Document décrivant l'uniforme et l'équipement distribués aux infirmières militaires canadiennes
Cette liste décrit les vêtements et l'équipement fournis à chaque infirmière militaire canadienne.
Bibliothèque et Archives Canada, RG9 III-B-2, vol. 3480, dossier 10-11-8
Lettre du directeur adjoint du Service de santé au sujet des vêtements appropriés à l'équitation pour les infirmières militaires canadiennes, 2 juin 1916
Cette lettre démontre que l'apparence des infirmières militaires et leur dignité professionnelle sont une préoccupation des autorités militaires.
Des soins difficiles
À l'époque de la Première Guerre mondiale, les connaissances médicales des professionnels de la santé étaient plus limitées. Pour un individu, la voie de la guérison dépendait généralement de la qualité des soins infirmiers reçus. L'administration des soins en temps de guerre était compliquée par la proximité des combats et le nombre d'individus gravement blessés et malades. En plus des conditions de travail difficiles, la guerre a occasionné de nouveaux types de problèmes de santé difficilement traitables, très douloureux, dont les blessures dues aux gaz. Souvent, seuls les soins apportés par les infirmières offraient un certain soulagement aux soldats.
Bibliothèque et Archives Canada, PA-149304
Soldats de la Première Guerre mondiale, sans doute des Canadiens, souffrant d'une fracture du fémur, à l'hôpital général canadien no 7, Étaples (France), 1917
Cette photographie montre des soldats sur la voie de la guérison. De nombreux cas de fractures du fémur ont résulté en l'amputation de la jambe atteinte.
Bibliothèque et Archives Canada, PA-149309. Edward Kidd
Soldats blessés, sans doute des Canadiens, dans la zone d'admission de l'hôpital no 2, Le Tréport (France), 1916
Les conditions de travail au front représentaient un gros défi pour les infirmières.
Bibliothèque et Archives Canada, MG30-E149, vol. 4, Agar Adamson War Letters, May 1916
Note préliminaire sur le traitement des soldats gazés, 18 mai 1916
Les attaques au gaz sont utilisées pour la première fois en 1915 : les blessures causées par ces attaques posent de nombreux problèmes aux infirmières puisqu'il n'existe, à cette époque, aucun traitement efficace.
Bibliothèque et Archives Canada, C-080027
Soldat ayant subi des brûlures à l'ypérite (gaz moutarde), vers 1914-1918
Les blessures au gaz sont extrêmement douloureuses et peuvent laisser des séquelles pour la vie entière. Dans la plupart des cas, seuls les soins infirmiers peuvent aider à soulager la douleur.
La mort, triste réalité du front
Une des caractéristiques les plus frappantes de la Première Guerre mondiale est sans aucun doute le nombre de vies qui y ont été perdues. Les infirmières militaires devaient chaque jour composer avec la mort. Un certain nombre d'infirmières ont aussi été tuées durant la guerre; il s'agit d'une des rares circonstances où des femmes ont perdu la vie en service commandé. Deux événements particulièrement tragiques illustrent cette réalité, soit la mort de quatre infirmières le 19 mai 1918, lors du bombardement de l'hôpital général canadien no 1, à Étaples, en France, et celle de 14 infirmières et plus de 200 autres membres du personnel le 27 juin 1918, lorsque le HMHS Llandovery Castle a été torpillé et coulé par le sous-marin allemand U-86.
Bibliothèque et Archives Canada, NMC-0086684
Index des cimetières militaires britanniques
Chaque nom inscrit sur cette carte représente un cimetière de soldats provenant de l'empire britannique. Cette carte permet à peine de démontrer l'ampleur de la perte de vies au cours de la Première Guerre mondiale.
Bibliothèque et Archives Canada, RG9 II-B-10, vol. 34, Infirmières militaires tuées outre-mer
Liste des infirmières militaires canadiennes décédées outre-mer, 5 janvier 1925
Cette liste donne le nom et la cause de décès des infirmières canadiennes qui ont perdu la vie au cours de la Première Guerre mondiale.
Bibliothèque et Archives Canada, PA-002562
Funérailles de sœur G.M.M. Wake de Victoria (C.-B.), décédée de blessures subies lors d'un raid aérien allemand à Étaples (France), mai 1918
Procession funéraire en l'honneur de l'infirmière G.M.M. Wake.
Bibliothèque et Archives Canada, PA-040154
Funérailles de sœur Margaret Lowe de Binscarth (Manitoba), décédée de blessures subies lors d'un raid aérien allemand à Étaples (France), mai 1918
Procession funéraire en l'honneur de l'infirmière Margaret Lowe.